Définition de DEVIN, E

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DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : de-vin, vi-n'

DÉFINITIONS

1
Celui, celle qui prétend découvrir ce qui est caché, soit dans le passé, soit dans le présent, soit dans l'avenir.
Moi, devine ! on se moque ; Eh ! messieurs, sais-je lire ?
Entre tous les devins fameux dans la Chaldée....
J'ai des savants devins entendu la réponse
de Jean RACINE dans ib. III, 6
Ne consultez point les devins, de peur de vous souiller en vous adressant à eux
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Lévit. XIX, 31
Il envoya des ambassadeurs à Balaam, fils de Beor, qui était un devin et qui demeurait près du fleuve du pays des enfants d'Ammon
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans ib. Nomb. XXII, 5
Sémantique : Fig. Je ne suis pas devin, c'est-à-dire je ne pouvais prévoir cela, et aussi je ne comprends pas ce qu'on veut dire.
Pour le féminin devineresse, plus usité que devine, voy. DEVINEUR.
2
Le devin, ou, adjectivement, le serpent devin, un des noms vulgaires du boa constricteur (ophidiens).
Nom de plusieurs espèces d'insectes du genre mante (orthoptères).

SYNONYME

1
DEVIN, PROPHÈTE. Le prophète prédit ce qui doit arriver, grâce à des communications surnaturelles qu'il a avec la divinité. Le devin, qui nonseulement prédit l'avenir, mais encore découvre ce qui est caché, doit sa prétendue connaissance aux sciences occultes et à tous les procédés divinatoires qu'a imaginés la superstition ou la supercherie.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Seignor, ce dient li devin, Il est escrit en parchemin Que cil a sovent mau matin Qui près de lui a mau voisin
dans Ren. 7383
Si sunt devin qui vont par terre, Quant il preeschent por acquerre Honors ou graces, ou richeces....
dans la Rose, 5117
2
XVe s.
Donc il est devin ? dis-je, ou il a des messagers qui chevauchent de nuit avecque le vent ?
Sans aller parler au devin, L'ung prist ce pasté de façon, L'autre emporta ung broc de vin
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Repue de Montfaucon.
3
XVIe s.
Certains pronostiqueurs et faulx devins l'avoient abusé de vaine esperance
de Jacques AMYOT dans Cicéron, 20
Poetes, peintres, pelegrins, à faire et dire valent devins
de GÉNIN dans Récréat. t. II, p. 247
Par la dislocation que les passions apportent à nostre raison, nous devenons vertueux ; par son exstirpation, que la fureur ou l'image de la mort apporte, nous devenons prophetes et devins
de Michel de MONTAIGNE dans II, 327

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. devin, devi, devin ; devina, devineresse ; anc. espagn. devino ; du latin divinus, celui qui a des clartés divines, surhumaines (voy. DIVIN).

Termes proches de DEVIN, INE